28/10/2010 Kirchner, misère

Kirchner est mort. 

La phrase circule de bouche en bouche. Foudroyé d'une crise cardique à El Calafate. Il y était venu chercher le repos, il ne pensait sans doute pas si bien l'y trouver.

Ce 27 octobre 2010 était jour de recensement national et les Argentins étaient priés de rester chez eux jusqu'à 20 heures. Ce n'est donc qu'à partir de ce moment que les rues de la capitale ont commencé à se remplir, même si la nouvelle circulait déjà depuis le début de la matinée.

"Cristina, vivement le prochain recensement, pour que tu meures à ton tour!". "Enfin libérés!" peut-on entendre également dans les conversations. Mais, contrastant avec ces revendications haineuses, ce que le monde voit aujourd'hui, ce sont ces milliers et milliers d'Argentins qui rendent hommage à leur ancien Président. "Fuerza Cristina", "Cristina tu n'es pas seule, la jeunesse est avec toi!" Les magasins ont à nouveau fermé, le drapeau devant la Casa Rosada est en berne, trois jours de deuil ont été déclarés et des dizaines de processions bloquent les rues de Buenos Aires, pour aller rendre un dernier hommage devant la dépouille mortelle. Tous agitent le drapeau national, brandissent des banderoles en l'honneur de Kirchner. "Nestor con Perón, el Pueblo con Cristina"! Une canonade est également tirée.

Mais, pour tous, la vie politique argentine est soudain pleine d'incertitude. Les avis sont hunanimes, c'était Kirchner qui était présent derrière son épouse et il reviendrait au pouvoir officiellement lors des élections de 2011. Désormais, les Argentins se demandent ce que va devenir Cristina et comment la situation politique va évoluer. Rendez-vous en 2011.