02/11/2010 Vers El Calafate

Publié le par O2

Allons, bon! Je venais de vous écrire, il était presque huit heures, il fallait que je me dépêche pour être à l'heure pour le départ au Perito Moreno, j'arrive tant bien que mal à la réception à huit heures pétantes, mais... personne! Et cette horloge au-dessus de la porte d'entrée... pourquoi indique-t-elle 7h00??

 

Cette fois, c'est donc moi qui suis en avance! Mon réveil étant fixé à l'heure française, pour mieux penser à vous, je fais quotidiennement un savant calcul qui consiste à mettre mon réveil cinq heures plus tôt que l'heure à laquelle je veux me réveiller. Et hier, très intelligemment, je me suis dit "hep! Changement d'heure en France! Donc, tu mets le réveil quatre heures plus tôt au lieu de 5!" Jusque là, le calcul était bon. Mais il ne fallait pas oublier le léger détail de mettre effectivement le portable à la nouvelle heure française!

 

L'avantage, c'est que l'avenir m'appartient et que j'ai un peu plus de temps à vous consacrer.

 

Après vingt-quatre heures de bus, je suis arrivée dans le sud de la Patagonie, à El Calafate, point de départ des excursions au Perito Moreno. Ce célèbre glacier avance de deux mètres par jour et l'ont peut voir la chute de blocs de glace qui s'en détachent.

 

Le trajet en bus a été moins épique que ma première expérience et j'ai pu admirer les paysages. Près de Buenos Aires, tout était vert, le paysage se composait principalement de champs et de vaches; en approchant de Puerto Madryn, la campagne était peu à peu devenue désertique. De Puerto Madryn à El Calafate, j'ai retrouvé la steppe, des kilomètres de plaines qui s'étendent à perte de vue, avec juste quelques arbustes, quelques guanacos (famille du lama) et des moutons. Cela, pendant une vingtaine d'heures. Plus on approchait du sud, plus le paysage se faisait sablonneux et pauvre.

 

Je n'étais pas à la fenêtre, contrairement à ce que l'on m'avait affirmé à la gare routière, mais, au bout d'une heure de trajet, mon gentil voisin m'a cédé sa place. C'est ainsi que j'ai pu voir, lors d'un arrêt, les chauffeurs charger le car de sandwichs tous semblables à celui que j'avais tant apprécié deux jours auparavant. Mmmm, quelle joie tout à coup d'avoir emporté des provisions!

 

Entre les pause dans un hangar (pour remettre de l'essence?) et l'étude des passeports, à deux reprises, par le même policier, je suis contente d'avoir le mp3 d'Anne-Mahaut. "Gabrielle!!" Oh, la bonne voix franchouillarde! Puis défilent toutes les chansons de l'ipod, j'avoue, cela fait plaisir et cela change des films d'action américains qui passent en boucle sur l'écran du car.

 

A l'heure du dîner, une question, soudain, se pose. Où est mon sac de nourriture?? Impossible de mettre la main dessus! Quand arrivent les lasagnes (les mêmes, absolument!) et le Pepsi (ils ne servent pas d'eau), une tomate et un carré de chocolat sauvent mon dîner. Mais jusqu'à mon arrivée à El Calafate, c'est la grande angoisse. Qu'ai-je fait de mes provisions? Les ai-je mises dans mon grand sac ou oublié à l'auberge de Puerto Madryn?

 

A Rio Gallegos, mon escale, patrie de Kirchner, de nombreuses pancartes témoignent de la campagne éléctorale de feu Monsieur l'ancien Président.

 

Cette fois, le trajet est vraiment long et je me décide à aller visiter "el baño". On ne peut pas dire que ce soit d'une grande propreté. Un panneau précise: "Solo liquidos - Only liquids". A bon entendeur...

 

Enfin, des montagnes enneigées. Au loin, se dressent les glaciers. La fin du voyage approche. Le plus beau est pour la fin. Des plaines, des lacs, les glaciers, c'est superbe. Un couple de Français (je les avais repérés!) me prêtent leur batterie pour mon appareil photo. Ca ne donne malheureusement pas grand chose, mais la vue est superbe.

 

Ca y est, me voici à El Calafate! Hôtel trouvé rapidement, j'achète mes billets pour le Perito Moreno, puis pour El Chalten. Je voudrais bien passer quelques coups de téléphone, il est encore temps; mais les Argentins ne sont pas des Parisiens et il est bientôt 1 heure du matin en France. Ce sera pour une prochaine fois. Je retourne à mon hôtel, où je suis toute seule dans la chambre.

 

2 novembre, 7h45.

Cette fois, je dois vraiment aller me préparer pour l'excursion. En route pour le Perito Moreno!

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